Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré mercredi matin sur RTL qu'il serait « sûrement plus simple » de prélever l'impôt sur le revenu à la source, mais ajouté que cela « (demandait) à être étudié ».

La France est l'un des seuls grands pays développés à n'avoir pas mis en place un système de prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Cela « fait partie du débat » sur la remise à plat de la fiscalité, a dit ce matin Jean-Marc Ayrault sur RTL. « Ce serait sûrement plus simple mais ça demande à être étudié », a-t-il cependant nuancé.

Une telle réforme n'est pas sans adversaires à Bercy, qui évoquent à la fois sa complexité technique et d'éventuels problèmes de confidentialité, le tout dans une atmosphère de grande méfiance actuellement en France face à l'impôt.

« Pas d'augmentation globale de la fiscalité »

Se refusant à donner des pistes concrètes pour la réforme fiscale, le Premier ministre a seulement promis : « il n'y aura pas d'augmentation globale de la fiscalité ». « La remise à plat est indispensable » mais « je ne veux pas que ça se passe en catimini », a dit Jean-Marc Ayrault. Il a justifié une réforme par la complexité de la fiscalité française, qui compte « 380 taxes », et par son instabilité, avec « 20% de notre législation fiscale qui change tous les ans ». « Il faut simplifier tout ça sinon il n'y a plus d'adhésion », a-t-il dit.

Le Premier ministre a par ailleurs rappelé que toute modification de l'impôt devrait s'accompagner d'une baisse des dépenses publiques : « Le gouvernement s'engage à baisser la dépense publique de 50 milliards d'ici la fin du quinquennat ».