Les fusions acquisitions dans le secteur financier européen ont augmenté de 90% en valeur au cours des 6 premiers mois de l'année, notamment dans le secteur bancaire, relève une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) publiée jeudi.

La valeur des transactions annoncées s'est établie à 42,3 milliards d'euros au premier semestre, le secteur bancaire enregistrant le plus grand nombre d'opérations devant les secteurs de la gestion d'actifs et de l'assurance, indique PwC. Si le net rebond des transactions montre des signes encourageants de reprise sur ces secteurs, PwC estime néanmoins que les perspectives pour le reste de 2013 restent mitigées.

« Une amélioration des principaux indicateurs économiques de la zone euro pourrait avoir des conséquences positives en termes de fusions-acquisitions, dans un contexte où un certain nombre d'établissements cherchent à se concentrer sur leur cœur d'activité et à améliorer leur structure de coûts », commente Hervé Demoy, associé PwC spécialiste des transactions financières. « La recherche d'une taille critique sur certaines activités et la volonté de se développer sur des marchés prometteurs en termes de croissance et de rentabilité » pourraient également tirer le secteur au 2e semestre, selon lui.

Les solutions étatiques privilégiées

Le cabinet note en outre que les deux tiers des transactions concernent des opérations réalisées par ou pour le compte d'Etats, les transactions privées restant en retrait par rapport à l'an dernier. La restructuration du secteur bancaire grec pèse ainsi pour 26,1 milliards d'euros sur le semestre, le HFSF (Hellenic Financial Stability Fund) ayant pris le contrôle des 4 principales banques du pays.

« Comme en Espagne, au Royaume-Uni ou en Irlande, les solutions étatiques en Grèce étaient les seules options possibles pour le secteur, compte tenu de la situation économique et des besoins de recapitalisation des banques locales », note l'étude. De manière générale, l'activité fusions-acquisitions a été soutenue en Russie, en Turquie et au Royaume-Uni, notamment dans le secteur de la banque commerciale et de la gestion d'actifs.

L'étude « Sharing Deal Insight » analyse les transactions annoncées et celles en attente de clôture au cours du premier semestre 2013, portant sur une part d'acquisition supérieure à 30% - ou sur une part importante donnant le contrôle effectif à l'acquéreur.