La ministre du Logement Cécile Duflot a défendu mardi à l'Assemblée nationale le volontarisme et la réponse globale de son projet de loi face à la crise du logement, évoquant un débat « qui détermine une part de l'avenir » de la France.

Affichant, dans son discours introductif de près d'une demi-heure, « un sentiment d'urgence et de gravité », Cécile Duflot a évoqué « l'un de ces débats qui déterminent une part de l'avenir d'un pays » car « notre pays ne peut pas renoncer face à la crise du logement ». « Notre pays est confronté à une fracture résidentielle d'une telle ampleur qu'elle constitue une bombe à retardement », a-t-elle affirmé à la tribune.

Sur ce texte « qui tourne le dos aux approches précédentes » par « une approche globale » et qui incarne « une philosophie de progrès social », la ministre écologiste a appelé à un débat « sans crainte de la confrontation mais sans peur du consensus ». Face à la « responsabilité collective » dans la crise du logement et à « des décennies de laisser faire », elle a jugé impératif de « retrouver le chemin du volontarisme ». « L'Etat ne peut pas tout faire, mais nous ne pouvons rester sans rien faire », selon elle. Et le logement est « un bien de première nécessité ».

La garantie des loyers, « une mesure de progrès social »

Sur l'une des mesures phares de son texte, la création controversée d'une garantie universelle pour le logement (Gul), la ministre a vanté « une mesure de progrès social », « un système responsabilisant », et « en rien un nouveau monstre technocratique », tout en démentant toute « forme de naïveté » sur la situation inextricable de certains propriétaires. « Je ne souffrirai pas que de pseudos obstacles techniques privent des millions de Françaises et de Français de cette avancée considérable », a-t-elle aussi prévenu.

Cécile a aussi cherché à répondre aux critiques sur l'encadrement des loyers, récusant l'idée que son projet « découragerait l'investissement locatif et toucherait au portefeuille les petits propriétaires » ou celle qu'il « ferait baisser le loyer des riches mais pas celui des pauvres », voire qu'il serait « inflationniste », « un comble ». La ministre a aussi affirmé qu'elle s'emploierait à « lever les craintes, doutes et objections qui demeurent » sur le plan local d'urbanisme intercommunal.