Dexia, l'ancienne banque franco-belge en cours de démantèlement, a annoncé lundi qu'elle inscrirait une charge de 59 millions d'euros au deuxième trimestre en raison des mesures de restructuration de la dette de la ville américaine de Détroit.

Exposée à hauteur de 305 millions de dollars par la faillite de l'agglomération américaine, Dexia passera « un ajustement de provision de 59 millions d'euros dans ses comptes au 30 juin 2013 », selon un communiqué. « Compte tenu des taux attendus de récupération, le montant de la provision atteint 48% de l'encours total à fin juin 2013 », précise la banque qui explique que son exposition aura un « impact limité sur les comptes consolidés du groupe au 2e trimestre 2013 ».

Dexia dispose également d'autres créances du secteur public liées à la ville de Détroit pour un montant de 148 millions de dollars US mais celles-ci ne sont toutefois pas concernées par la restructuration de la dette de Détroit.

Etendard de l'automobile triomphante au début du 20e siècle, Detroit est devenue jeudi la plus grande ville américaine à se déclarer en faillite. Dexia, principal acteur du financement des collectivités jusqu'à ses déboires, a de son côté été durement frappé par la crise de la dette, ce qui a rendu nécessaire un second sauvetage en octobre 2011, après un premier à l'automne 2008. Selon la Cour des comptes, les déboires de Dexia, en cours de démantèlement, ont coûté 6,6 milliards d'euros à la France jusqu'à présent.