La ministre de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine estime que l'opprobre jetée sur Jérôme Cahuzac ne doit pas entacher l'ensemble des responsables politiques, la faute « appartenant », selon elle, à l'ex-ministre du Budget. Elle met en garde contre la tentation d'« attiser les braises ».

« Il y a eu une faute, une faute absolument considérable », mais « c'est une faute qui lui appartient », a déclaré Marisol Touraine sur Canal+. « Personne n'a intérêt à attiser les braises. Les seuls qui vont tirer les marrons du feu, ce sont les extrémistes, les populistes, évidemment des partis qui ne sont pas à l'honneur de la démocratie », a-t-elle ajouté en appelant à « un peu de décence, un peu de retenue dans une période chahutée par le fait d'un homme, de sa faute et de sa trahison ».

« Il y a de la sidération, de la colère et puis de l'écœurement parce qu'à l'occasion de cette affaire on a le sentiment que le discrédit rejaillit sur l'ensemble des responsables politiques », a-t-elle souligné, disant penser à tous les élus « dans les territoires qui ont le sentiment que c'est leur travail qui est remis en cause ».

La ministre, comme d'autres membres du gouvernement, a insisté sur le fait que l'équipe de Jean-Marc Ayrault se concentrait aujourd'hui sur ses dossiers : « c'est un choc politique mais nous, nous travaillons ».

Pour Jérôme Cahuzac « la page continue de s'écrire avec la justice », a-t-elle poursuivi, mettant l'accent sur le fait qu'« une des révélations fortes de cette affaire » avait précisément été l'indépendance de la justice. « Renforçons cette indépendance » pour la garantir « quelle que soit la majorité », a-t-elle conclu.