Selon l'étude annuelle de l'institut de recherche Novethic publiée jeudi, l'investissement socialement responsable a nettement augmenté (+29%) en France en 2012, à 149 milliards d'euros, même si la hausse est inférieure au bond observé en 2011.

L'ISR correspond à des placements éthiques sur des supports d'épargne (principalement actions, obligations, produits monétaires) dont les émetteurs intègrent, en plus des critères financiers traditionnels, des critères sociaux, environnementaux et de gouvernance (transparence des rémunérations et de la prise de décision par exemple). En 2011, il avait atteint 115 milliards d'euros, avec une progression annuelle de 69%.

« L'accélération qu'a connue la croissance de l'ISR depuis 2008 semble marquer le pas », commente Novethic. « La part des clients particuliers continue de s'éroder et représente cette année 28% du marché (contre 30% en 2011) », largement dominé par les investisseurs institutionnels (72% des encours).

La moitié des encours détenus par des assureurs

« La croissance du marché est tirée par l'augmentation des encours détenus par des assureurs, qu'ils soient mutualistes ou privés. Cette tendance s'était déjà amorcée en 2011 et plus de la moitié des encours des investisseurs institutionnels sont maintenant détenus par des assureurs », souligne Novethic.

Le marché de l’ISR apparaît en effet concentré, les dix premières sociétés de gestion représentant 80% des volumes de gestion. Le premier acteur, Amundi AM (filiale de Crédit Agricole et Société Générale) fait figure de mastodonte avec environ 65 milliards d’euros, soit 44% de l’encours. Parmi les autres acteurs particulièrement actifs sur ce créneau, Allianz GI France, BNP Paribas IP, Mirova (filiale de Natixis AM), groupe OFI.

Les obligations ont continué à augmenter leur part dans les actifs ISR, avec 53% des encours contre 44% en 2011. Le monétaire recule lui à 25% (contre 34%), les actions représentant 20%.