Selon une source proche du dossier, l'Etat apporterait des garanties à hauteur de cinq à sept milliards d'euros pour le financement sur le marché de la Banque PSA Finance (BPF), qui souffre des difficultés du constructeur PSA Peugeot Citroën, sa maison-mère.

Au cours d'une réunion lundi soir à Matignon avec le groupe automobile, le gouvernement a obtenu qu'un représentant des salariés et un administrateur « indépendant » qui « fasse le lien avec l'Etat » siègent au conseil de surveillance du groupe français, a précisé la même source. « L'Etat pourrait garantir à hauteur de cinq voire sept milliards les futures émissions de titres sur le marché » de Banque PSA Finance, auxquels s'ajouterait un financement de la part des banques.

En contre-partie, le représentant des salariés et l'administrateur indépendant qui siègeront au conseil de surveillance pourraient avoir leur mot à dire sur le choix des affectations des sites de construction des véhicules et sur les alliances stratégiques du groupe, selon cette source. PSA Peugeot Citroën doit précisément lever le voile mercredi sur son alliance avec General Motors (GM), qui a pris 7% de son capital.

Le constructeur, contacté par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire.

Abaissement brutal de la notation

Les conseillers du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et des ministres des Finances, Pierre Moscovici, et du Redressement productif, Arnaud Montebourg, se sont réunis lundi à Matignon avec Pierre Todorov, secrétaire général de PSA, qui souhaitait trouver un accord avant la publication mercredi de son chiffre d'affaires du troisième trimestre.

Le gouvernement a indiqué la semaine dernière qu'il étudiait une forme de soutien public à BPF et de son modèle de financement qui repose uniquement sur des emprunts bancaires ou sur les marchés. L'abaissement brutal de ses notes par les trois grandes agences de notation met en péril sa capacité à aller se refinancer sur les marchés.