L'association de consommateurs UFC-Que Choisir réaffirme mardi dans un communiqué son opposition à une TVA sociale « aux résultats économiques incertains et très fortement préjudiciable aux consommateurs, particulièrement les plus modestes ».

« Après un relèvement du taux de TVA réduite de 5,5% à 7% au 1er janvier pour limiter le déficit de l’Etat, c’est donc la seconde fois en moins d’un mois que les consommateurs pourraient être mis à contribution pour, officiellement, aider à limiter la hausse du chômage », regrette l'association.

La TVA sociale « consiste à baisser les charges qui pèsent sur les salaires et à compenser le manque à gagner par un relèvement de la TVA. Simple dans son principe, ce dispositif se révèle néanmoins beaucoup plus incertain dans son application et ses effets », selon l'UFC-Que Choisir, jugeant cette mesure « injuste et à l'efficacité douteuse ».

Un effort plus fort pour les ménages modestes

« Les consommateurs ne pourront supporter indéfiniment de telles hausses et devront alors procéder à des arbitrages qui seraient dommageables également aux produits fabriqués en France », prévoit l'association, soulignant que « la TVA, qui est supportée par les seuls consommateurs, requiert un effort budgétaire beaucoup plus fort pour les ménages modestes qui ne peuvent puiser dans leur épargne pour maintenir leur consommation ».

« Dans un contexte de crise et de forte poussée inflationniste, l’impact de la TVA sociale sur le moteur de la croissance que constitue la consommation risque donc d’être dramatique et le dispositif se révéler parfaitement contre-productif », poursuit l'UFC-Que Choisir. Et cette TVA aurait « un très faible effet » sur l'emploi, ajoute l'association, qui réclame au contraire une « TVA sociétale », pour orienter la consommation en fonction de l'intérêt sanitaire ou écologique des produits.

La ministre du Budget Valérie Pécresse a annoncé mardi sur France info que l'instauration de la TVA sociale se ferait « avant l'élection présidentielle », afin de « créer de l'emploi en France et pour éviter que des produits importés ne soient vendus chez nous à bas coûts ».