Selon plusieurs journaux, le ministère des Finances prépare un nouveau plan d'économies, de l'ordre de 5 milliards d'euros, dans la perspective d'une prochaine révision à la baisse de sa prévision de croissance pour 2012.

Le ministre de l'Economie, François Baroin, a indiqué dès mardi que la prévision d'une croissance de 1,75% du produit intérieur brut pour 2012 était « probablement trop élevée », ajoutant qu'il y avait même « un risque » qu'elle soit inférieure à 1,5%. Le consensus des économistes table sur 0,9%.

Afin de respecter son objectif de réduction du déficit public à 4,5% du PIB l'année prochaine, « un nouveau plan de redressement de l'ordre de 5 milliards d'euros serait nécessaire », a indiqué une source gouvernementale non identifiée au quotidien économique Les Echos. Selon le journal économique, « l'idée est d'agir à la fois sur les recettes et sur les dépenses ».

« Dans les cartons »

Le Figaro explique de son côté qu'« une révision de 0,5 point de la croissance (...) nécessite de trouver 5 milliards pour boucler le budget ». « Bercy a toujours dans ses cartons des mesures fiscales prêtes à être mises en oeuvre rapidement », précise-t-il.

Selon les deux journaux, ce n'est pas tant le principe d'une révision de la prévision qui freine le gouvernement à ce stade mais plutôt son calendrier. Le Figaro croit savoir que la direction du Trésor plaide pour une « annonce rapide, avant le G20 des 3 et 4 novembre » tandis qu'au sein de l'exécutif, certains sont favorables à une date après le sommet européen de dimanche et le G20. « Ces deux rendez-vous lèveront des incertitudes sur la croissance. Il serait absurde de trancher avant », écrit le quotidien, citant une source gouvernementale.

Dans le collectif de fin d'année ?

Plusieurs options sont évoquées pour la mise en oeuvre du plan d'économies: dans le cadre de l'examen du budget, qui a débuté cette semaine devant l'Assemblée nationale - hypothèse jugée « peu probable » par Le Figaro car avant les deux rendez-vous internationaux -, dans un nouveau texte budgétaire ad hoc ou dans le « traditionnel collectif de fin d'année, qui doit être présenté mi-novembre » selon Les Echos.