Les députés français ont entamé l'examen des mesures du plan de rigueur gouvernemental applicables dès 2011, avec l'audition des ministres François Baroin et Valérie Pécresse devant la commission des Finances de l'Assemblée. Ces mesures doivent rapporter un milliard d'euros à l'Etat.

La ministre du Budget Valérie Pécresse a qualifié devant les journalistes, avant le début de la réunion, le collectif budgétaire présenté au Parlement, et qui modifie le budget 2011 pour y intégrer ces mesures, de « collectif des engagements tenus, afin de tenir le déficit public à 5,7% du PIB cette année ».

Le candidat à la primaire socialiste François Hollande, membre de la commission, a pour sa part reproché au collectif budgétaire de n'être pas « courageux ». « Il n'est pas cohérent, il ajoute des dispositions les unes les autres sans vision, et il n'est pas juste », a-t-il lancé dans les couloirs de l'Assemblée. « Nous avons affaire à un gouvernement bricoleur, et injuste qui en plus chaparde. Car être capable de demander à ceux qui boivent du soda et ceux qui fréquentent des parcs d'attraction d'être pour partie des financeurs du redressement du pays, il fallait faire preuve d'une très grande imagination... »

Les mesures du collectif sont la suppression de l'abattement sur les plus values immobilières, la limitation de reporter les déficits pour les entreprises, la hausse des prélèvements sociaux sur les revenus du capital, la taxation accrue sur les contrats complémentaires santé et le relèvement du taux de TVA sur les parcs d'attraction. Initialement, le texte était uniquement consacré au plan de sauvetage de la Grèce, qui doit obligatoirement être avalisé par les députés.