L'agence de notation Fitch estime, dans un rapport publié lundi, que la note des six grandes banques françaises exposées au "risque grec" n'est pas menacée de dégradation et qu'elles conservent toutes à ce stade une perspective "stable" tout en restant "suivies de près".

Les six groupes bancaires examinés par l'agence de notation sont BNP Paribas (AA-/stable), Crédit Agricole (AA-/stable), CM10-CIC du groupe Crédit Mutuel (AA-/stable), La Banque Postale (AA-/stable), Société Générale (A+/stable), groupe BPCE (A+/stable).

« Le risque de réputation et les conséquences indirectes sur les coûts de financement des banques sur les marchés de détail demeurent pour ces banques françaises les plus exposées au risque grec », a expliqué Eric Dupont, directeur au sein de l'équipe des institutions financières de Fitch. « Fitch suit de près l'exposition des banques françaises à la Grèce, sans avoir jusque-là abouti à une quelconque action sur la notation ».

BNP Paribas la plus exposée à la dette souveraine

Principalement à cause de sa filiale de banque de détail locale Emporiki, le Crédit Agricole est la plus exposée des banques françaises au « risque grec », à hauteur de 24,5 milliards d'euros. Mais cette exposition concerne, pour 23,9 milliards, des créances privées, dont 21,3 sont des prêts. L'exposition de Crédit Agricole à la dette de l'Etat grec se limite à 600 millions d'euros.

BNP Paribas et la Société Générale sont toutes deux exposées à hauteur de 8 (dont 5 aux obligations grecques) et 6,2 milliards d'euros (2,7 pour les titres d'Etat grecs) respectivement, tandis que BPCE, La Banque Postale et CM10-CIC le sont pour moins de 2 milliards chacune.