L'agence de notation Fitch estime dans une étude que la mise en place des mesures exceptionnelles de la BCE sont de nature à soulager les banques qui ont un problème de financement, mais qu'elles ne règlent pas les problèmes structurels, selon un communiqué publié mardi.

La banque centrale européenne (BCE) a annoncé lundi la relance de certaines de ses mesures d'urgence visant à détendre les marchés, comme ses prêts sur six et trois mois au taux de 1%. Elle a aussi réactivé ses accords d'échanges de devises (swap) avec les principales banques centrales, permettant aux banques européennes de se procurer des dollars, instrument qui avait été utilisé par les banques centrales après la débâcle de Lehman Brothers à l'automne 2008. De plus, début mai la BCE avait levé toute condition relative à la notation de crédit pour les titres de dette grecs qu'elle accepte désormais en contrepartie de prêts.

Fitch met en garde contre « le caractère temporaire » des mesures de la BCE

L'agence de notation Fitch juge que grâce à ses mesures, la BCE « va continuer à soutenir » et « à restaurer la confiance du marché ». Toutefois elle avertit que ces mesures n'ont qu'un caractère temporaire. Fitch a fait part de ses « inquiétudes », dans la mesure où toutes les banques n'auront pas la possibilité ou le souhait de profiter de ces mesures pour mettre en place à terme une meilleure gestion des liquidités.

Dans son étude, l'agence de notation fait remarquer que les banques grecques, irlandaises et dans une moindre mesure espagnoles et néerlandaises sont celles qui font déjà le plus appel au refinancement de la BCE. Cette tendance révèle ainsi la dangereuse dépendance des banques de ces pays aux mesures de la BCE afin de combler leurs besoins de financement structurels et d'améliorer leur rentabilité.