Le secteur de l’ameublement fait l’objet d’une surveillance étroite de la de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. En 2019, la moitié des magasins contrôlés ont présenté des pratiques commerciales trompeuses.

Sur 555 magasins de meubles contrôlés, 50% ont présenté des pratiques commerciales illicites selon les conclusions de l'enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Dans le viseau des enquêteurs, des méthodes de vente particulièrement agressives. « Ces pratiques se rencontrent en particulier chez les vendeurs non sédentaires ; par exemple dans les magasins installés en bail précaire, sur les salons et les foires et sur les marchés de plein air. Certains d’entre eux utilisent des stratagèmes répréhensibles pour faire croire aux consommateurs qu’ils font une bonne affaire » détaille la DGCCRF.

Gare aux étiquettes...

Dans le détail, de nombreuses récriminations sont liées à des étiquettes trop peu précises sur les matériaux utilisés, à un affichage peu visible du prix ou encore à l'usage inapproprié du terme « massif », un terme technique qui renvoie aux produits en cuir ou à des essences de bois nobles. De même un usage abusif des termes « produit en France » ou « matière écologique » a été constaté. Ils entretiennent le flou sur la conception comme sur la qualité du produit acheté.

... et aux promotions

« Les enquêteurs ont constaté de nombreuses anomalies, notamment le caractère fictif des prix servant de référence aux réductions annoncées », écrit encore la DGCCRF. Les soldes hors des périodes légales ou les ventes privées quelques semaines seulement après l'ouverture d'un magasin sont épinglés par les autorités.

Les enquêteurs notent enfin qu'il y a autant de pratiques commerciales frauduleuses chez les vendeurs de meubles en ligne que dans les magasins physiques. Dans les deux cas, ils ont noté en 2019 un déficit d'information du client sur ses droits et les garanties dont il peut se prévaloir dans le temps en cas de défaut constaté a posteriori.