Pour freiner la concurrence avec les géants du e-commerce lors du reconfinement, la suppression de l’édition 2020 du Black Friday est réclamée. Le gouvernement appelle les consommateurs à la responsabilité.

La fronde grossit. A l’approche du Black Friday censé se tenir à compter du 27 novembre, le Conseil national des centres commerciaux (CNCC) réclame purement et simplement l’interdiction de cet évènement commercial d’ampleur, synonyme de prix cassés à l’approche de Noël.

Et pour cause, avec la fermeture, en raison du reconfinement, des magasins comme les boutiques de jouets, les librairies… et l’interdiction à compter de mercredi pour les grandes surfaces de vendre des produits non essentiels, « on encourage officiellement les Français à recourir aux services des pires concurrents du commerce physique : les plateformes internationales du e-commerce et de la livraison à domicile », tonne le CNCC dans un communiqué.

Mais sa demande vient d’être rejetée par le ministère de l’Economie. « Interdire ou pénaliser l'activité en ligne serait incohérent par rapport à notre message d'éviter au maximum les sorties pour éviter la propagation du virus », souligne, le ministère délégué en charge de TPE-PME, interrogé par Le Parisien. Il appelle les consommateurs à leur responsabilité : « Nous avons travaillé pour l'équité, aux Français de faire en sorte qu'elle soit réelle. Le Black Friday, les petits commerçants peuvent le faire dans leur vitrine et les consommateurs en profiter en click and collect ».

Dans ce contexte inflammable, les champions du e-commerce ont décidé de faire profil bas. « Nous n'envisageons pas d'annuler, mais nous ferons sobre », promet Cdiscount, leader français de l'e-commerce. Idem chez Amazon qui va suspendre sa campagne de communication pré-Black Friday.