Désormais candidat à l'élection présidentielle, pour un second quinquennat, Emmanuel Macron veut retarder l'âge de départ à la retraite à 65 ans, comme l'a confirmé Gabriel Attal suite à une indiscrétion des Echos. Le point sur ce qui a été annoncé.

« 64 ans, ce serait un peu court. Selon des sources concordantes et proches du dossier, Emmanuel Macron envisage désormais de porter la retraite à 65 ans s'il est réélu à la présidence de la République le mois prochain » : cette indiscrétion des Echos a été publiée mercredi soir, et n'a pas tardée à être confirmée. Dès le lendemain matin par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, auprès de RTL.

« Un minimum de retraite à 1 100 euros »

Le candidat Emmanuel Macron proposera donc dans son programme un allongement progressif de l'âge de départ à la retraite à 65 ans, « un minimum de retraite à 1 100 euros » pour les carrières complètes, et la « suppression des principaux régimes spéciaux », a détaillé jeudi Gabriel Attal.

Suite à cette annonce, plusieurs membres de la majorité actuelle ont tenu à précisé les contours de cette proposition. Le Premier ministre Jean Castex a ainsi souligné que le départ à 62 ans resterait possible pour les carrières longues, intenses et usantes, rapporte RTL.

Par ailleurs, le report de l'âge légal de départ se fera « sur une dizaine d'années, c'est-à-dire quatre mois de plus par année », pour aboutir à 65 ans « en 2032 », a précisé jeudi Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale, sur France Info.

Augmentation de 3 ans de l'âge légal de départ

Ce sera aussi une réforme « de justice », avec une retraite minimum à 1 100 euros « pour ceux qui ont une carrière complète », et la suppression de régimes spéciaux, « par exemple de la RATP ou d'EDF, comme on l'a fait pour la SNCF pour les nouveaux entrants », a développé Gabriel Attal, promettant « une discussion avec les syndicats ».

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a dénoncé hier là encore sur RTL une proposition floue et brutale. Il a confirmé que son syndicat « combattera » cette allongement de la durée de travail : « Ce n'est pas rien : une augmentation de 3 ans de l'âge légal ! »