Mardi prochain, le Conseil d'orientation des retraites (COR) publiera ses simulations sur les effets financiers pour les régimes de retraite, de différentes mesures comme le recul de l'âge légal au-delà de 60 ans ou l'allongement de la durée de cotisation.

Ces simulations vont alimenter le débat autour de la réforme des retraites, qui se polarise entre ceux qui privilégient des mesures allongeant la durée de la vie active, comme le gouvernement, et ceux qui veulent en priorité apporter de nouvelles ressources financières au système, les syndicats notamment.

La préparation de ce « dossier technique », dont le COR précise qu'il ne constituera en rien des propositions de réforme, avait provoqué une polémique au sein de cette structure indépendante, où syndicats, patronat, experts, parlementaires et représentants de l'Etat partagent leurs réflexions.

Des syndicats avaient notamment reproché au Medef d'avoir demandé de tester des variantes jugées trop extrêmes, comme le recul de l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans au lieu de 60 ans actuellement, pour minimiser auprès de l'opinion l'adoption ensuite de mesures intermédiaires par le gouvernement. Pour apaiser les esprits, il avait été décidé de ne pas publier ces simulations en même temps que le rapport du COR du 14 avril, qui était très attendu.

Ce rapport sur les besoins de financement à prévoir à l'avenir pour les retraites a été élaboré sur l'hypothèse d'une réglementation inchangée, notamment avec un âge légal de départ à 60 ans. Il a notamment établi qu'à l'horizon 2050, le besoin de financement du système tous régimes confondus atteindrait sans réforme entre 70 et 115 milliards d'euros, en fonction des hypothèses économiques. A l'horizon 2020, la fourchette va de 40,7 à 48,8 milliards.

Simulations sur l'âge de départ, la durée de cotisation et de nouvelles ressources

Les simulations attendues mardi vont donc mesurer l'impact de plusieurs mesures en termes de réduction de ces déficits envisagés. Le fait qu'elles soient publiées après le rapport du COR, sous la seule responsabilité de son secrétariat général, permettra aux différents membres du Conseil de prendre leurs distances avec leur contenu.

Des membres du COR ont également demandé et obtenu que soient ajoutés dans ce dossier, en plus des simulations sur l'âge et la durée de cotisation, des éléments sur l'apport de nouvelles ressources financières pour le système de retraite.