Les différences qui existent entre le public et le privé en matière de retraites "ne doivent être ni caricaturées, ni mal comprises", a insisté mardi le ministre du Travail Eric Woerth dans le quotidien France-Soir.

« Mon objectif, ce n'est pas de diviser les Français, mais au contraire de les rassembler autour d'une réforme juste », a expliqué le ministre, qui poursuit jeudi ses rencontres bilatérales sur le sujet avec les syndicats de fonctionnaires.

« Il y a des différences entre le public et le privé en matière de retraite. Elles ne doivent ni être caricaturées, ni mal comprises », a-t-il ajouté, expliquant que « certaines sont justifiées par des raisons objectives, d'autres sont plutôt l'héritage de situations historiques, dont il est nécessaire de voir si elles sont encore justifiées ».

Pour M. Woerth, qui « souhaite » un accord national sur la réforme, « chacun, quel que soit son parti politique, devrait (...) y contribuer de façon constructive ».

« Lorsque j'entends de la part de l'opposition des critiques caricaturales sur le rapport du COR (conseil d'orientation des retraites), alors que c'est un organisme indépendant qui a justement été créé par Lionel Jospin et Martine Aubry, je me dis que ce n'est pas une position responsable », ajoute-t-il.

Selon lui, « on ne peut pas soutenir les projections à 30 ou 50 ans en matière de climat, et contester l'idée même qu'on puisse en faire à cet horizon quand il s'agit des retraites ».

Par ailleurs, le ministre du Travail affirme qu'il n'exclut pas « des réunions communes » où tous les partenaires sociaux seraient présents en même temps, « par exemple sur la pénibilité ou l'emploi des seniors, car certaines organisations syndicales semblent le vouloir ».

Eric Woerth a entamé le 12 avril dernier de premières concertations avec les partenaires sociaux sur la réforme des retraites.