Une start-up française vient de remporter un prix de 200.000 euros grâce à BankCare, un service d’optimisation d’épargne à destination des particuliers, encore en cours de développement. Un outil fondé sur un pari : grâce aux algorithmes, tous les épargnants pourront bénéficier à l’avenir d’un conseil financier personnalisé et optimisé.

Le Concours mondial d’innovation 2030 a récemment dévoilé ses lauréats, en présence du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Objectif de ce concours, lancé à l’initiative de l’Etat : « faire émerger les talents et futurs champions de l’économie française en identifiant puis accompagnant la croissance des entrepreneurs dont le projet d’innovation rentre dans l’un des sept domaines stratégiques identifiés présente un potentiel particulièrement fort pour l’économie française ».

C’est une start-up travaillant dans le secteur financier qui a remporté le prix dans la catégorie « Big Data », avec à la clé une enveloppe de 200.000 euros fournie par la Banque publique d’investissement, BPIFrance. Anatec est une société créée en 2010, qui développe notamment un outil de gestion des finances personnelles à destination des particuliers, baptisé BankCare.

Agrégation et optimisation

Dans l’immédiat, on en sait peu sur ce service, qui n’est pas encore ouvert au grand public. Le communiqué diffusé par Anatec à l’occasion de l’obtention du prix fournit toutefois quelques détails sur BankCare, notamment son objectif : « permettre une gestion d’épargne ultra-personnalisée capable de préserver un capital à échéance avec l’apport du Big Data ».

Pour y parvenir, le service fonctionne en trois temps. Il permet d’abord d’agréger les données issues de l’ensemble de ses comptes épargne, du Livret A à l’assurance-vie, en passant par le PEL ou le PEA. Il permet ensuite de définir une allocation cible de cette épargne, en fonction du profil de l’épargnant, de ses objectifs et de son horizon de placement. Enfin, la technologie développée par Anatec promet de fournir une optimisation automatique de la gestion de cette épargne, « à travers une assurance-vie 100% dématérialisée », tout en garantissant le capital. Les clients pourront suivre l’évolution de leurs placements sur un site internet, actuellement en cours de construction.

Pas de précision, en revanche, sur le modèle économique du service. Anatec se rémunérera-t-elle en tant qu’apporteur d’affaires ? En prélevant des commissions ? Réponse dans quelques mois, à l’ouverture du service.