Les Français sont en majorité inquiets quant à leur avenir financier, ce qui les conduit à prendre très peu de risque au moment de placer leur épargne, relève une étude publiée mercredi par la société d'investissement BlackRock.

L'étude de BlackRock-Cicero Group publiée aujourd'hui (1) montre que les deux tiers des Français sont pessimistes quant à leur avenir financier, « soit la proportion la plus élevée des 12 pays couverts », signale la société d'investissement. Leur principale préoccupation est à cet égard les hausses d'impôts et la fiscalité (49%) devant l'état de l'économie française (41%), la sécurité de l'emploi (27%) et les coûts des soins de santé (22%).

Cela montre « que les sondés sont plus préoccupés par leurs difficultés actuelles que par celles qu'ils pourraient rencontrer à l'avenir », selon l'étude. Par conséquent, une majorité de Français (65%) refuse toute prise de risque. Seuls 12% se considèrent au contraire comme des « investisseurs actifs ».

Surmonter les coups durs ou  préparer les vacances

L'épargne est vue surtout comme un moyen de surmonter les coups durs (42%) ou de préparer des vacances (27%). « Les Français ont manifestement pris l'habitude de vivre au jour le jour », indique BlackRock. Logiquement, une nette majorité conserve ses économies sous forme de liquidités (58%) ou de comptes épargne (16% de contrats en euros), loin devant les actions (9%) et les obligations (3%). En outre, près de la moitié des Français entendent maintenir le même niveau de liquidités sur les 12 prochains mois.

Parmi les facteurs qui pourraient pousser les Français à prendre plus de risques, figurent au premier rang un rendement garanti (35%) et la certitude de ne pas perdre leur capital de départ (35%), devant un allègement d'impôt (26%) ou une baisse des coûts d'investissement (20%).

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Intermédiaire privilégié, le conseiller bancaire

Malgré leur prudence, près d'un Français sur deux (47%) juge important de tirer un revenu de leurs placements mais seuls 30% le font. Et moins d'un sur cinq (17%) dit connaître les meilleures options pour y parvenir.

Il faut dire qu'ils ne cherchent pas toujours conseil auprès de professionnels : ils s'adressent d'abord à leur conseiller bancaire (41%), suivent leurs propres idées (38%), écoutent les conseils de la famille et des amis (24%), se tournent vers un conseiller financier (18%) et lisent la presse spécialisée (15%).

(1) É tude menée par BlackRock en partenariat avec le cabinet Cicero Group en août et septembre auprès de 17.600 personnes de 25 à 74 ans, dont 1.000 en France.