Les factures énergétiques (gaz et électricité) ou les loyers pourront être payés au sein d’un réseau de proximité d’environ 30 000 points de paiement, en métropole et dans les DOM. Pratique, si vous n'aimez pas régler en ligne, par prélèvement automatique ou envoyer de chèques par courrier par exemple.

Le succès est au rendez-vous et la Française des jeux et les buralistes enclenchent la seconde : après le paiement - dans la limite de 300 euros - des impôts, amendes ou encore des factures (crèche, cantine, hôpital...) depuis le mois de juillet 2020, c'est au tour des factures du quotidien d'être réglables dans un bureau de tabac-presse. Les factures énergétiques (gaz et électricité) ou les loyers pourront être payés au sein d’un réseau de proximité d’environ 30 000 points de paiement, en métropole et dans les DOM. Pratique, si vous n'aimez pas régler en ligne, par prélèvement automatique ou envoyer de chèques par courrier par exemple.

« Ce partenariat réaffirme l’engagement, inscrit au cœur de notre stratégie et de notre raison d’être, de favoriser le maintien du commerce de proximité, en soutenant et en accompagnant notre réseau dans le défi de la transformation et de la diversification de ses activités », se félicite Stéphane Pallez, présidente directrice générale de FDJ. « Nous ouvrons les solutions d’encaissements au secteur privé, afin de maintenir le lien social dans nos territoires et de développer notre rôle de commerçants d’utilité locale, engagés dans la transformation », pointe Philippe Coy, président de MDB Services et de la Confédération des buralistes.

Le paiement est réalisé en toute confidentialité à l’aide d’un terminal sécurisé de la Française des Jeux, et sans intervention directe du buraliste à qui il n’est pas nécessaire de présenter la facture en question.

Un succès et une polémique

9 000 bureaux de tabac partenaires, près de 300 000 transactions... le paiement des factures publiques dans les commerces de proximité est un tel succès, qu'il inquiète le fisc. « Cette externalisation d’une mission de service public n’est pas acceptable, d’autant qu’elle fait suite à la destruction de notre réseau de proximité », enrage Anne Guyot-Welcke du syndicat Solidaires-Finances publiques. « Quid de la confidentialité ? Avez-vous envie de payer votre taxe d’habitation avec, dans votre dos, un voisin qui attend pour un jeu à gratter ? L’Etat mène des politiques de santé publique contre la cigarette, mais il envoie ses contribuables acquitter leurs impôts… au bureau de tabac. Cherchez l’erreur », abonde un élu CGT interrogé par le quotidien.