Une bonne note : les Français sont « plutôt assidus » dans le paiement de leurs factures, constatent Ipsos et BearingPoint qui publient un sondage sur le sujet. Ce qui n’empêche pas des retards ponctuels.

Pour vos fournisseurs Internet, d’eau, d’énergie, pour la banque à qui vous remboursez un crédit ou encore pour le propriétaire de votre logement, le prélèvement automatique a clairement du bon. Globalement, les Français qui règlent leurs factures ou abonnements en retard sont extrêmement rares : 1% de la population reconnaît être coutumier du fait. Et cette mauvaise habitude concerne tous les postes de dépense (électricité, gaz, loyer, crédit immobilier, box Internet, téléphone mobile…) de façon équitable, à une nuance près : 2% des personnes interrogées (1) déclarent avoir déjà payé en retard une facture d’eau.

Bonne surprise, du point de vue des fournisseurs : la crise du Covid-19 ne change en rien la discipline des Français concernant le paiement de leurs factures, à en croire cette étude. Les proportions de bons et mauvais payeurs restent strictement les mêmes avant et après le confinement : seul 1% de la population ne paie ses factures qu’après une ou plusieurs relances. Deux tiers des Français interrogés affirment d’ailleurs consulter leurs comptes au moins une fois par semaine, et contrôler le paiement des factures au même rythme. Une discipline d’autant plus rigoureuse dans les foyers modestes (66%) et dans la classe moyenne (68%) que parmi les foyers aisés (64%).

Mais… Ça se gâte lorsque l’institut de sondage interroge les Français qui ont choisi de ne pas régler leurs factures par prélèvement automatique. Là, le retard de paiement n’est pas si rare, même s’il reste minoritaire. Ainsi 34% des Français qui ne sont pas prélevés automatiquement ont déjà payé une facture d’électricité ou de gaz en retard. De même 28% du même panel a déjà réglé la note du fournisseur d’eau en retard, et 19% des personnes interrogées avouent un retard pour leur loyer ou leur mensualité de crédit. Le constat est bien différent pour la téléphonie : les Français qui refusent le prélèvement automatique sont peu nombreux à admettre un retard de paiement pour leur fournisseur Internet (4%) ou mobile (5%).

Paradoxalement, cette étude montre que le degré de stress généré par un retard de paiement est autrement plus important pour un retard de loyer ou de facture d’énergie que pour un abonnement de téléphonie. Recevoir une lettre de relance de la part d’un fournisseur d’énergie est par exemple jugé comme « très stressant » pour 40% des personnes concernées. L'Ipsos relève toutefois un point négatif pour les fournisseurs : 14% de ces abonnés ainsi rappelés à l’ordre assument le fait de « s’autoriser cette souplesse », et cette proportion a augmenté en un an.

(1) Sondage réalisé en ligne auprès de 1 100 Français majeurs, selon la méthode des quotas représentatifs, avec un échantillon spécifique de 200 personnes payant autrement que par prélèvement automatique. Etude réalisée en novembre-décembre 2019, avec une mise à jour des données suite à la crise du Covid-19.