Banquiers et assureurs font assaut de propositions alléchantes pour capter les étudiants, cette clientèle pleine d’avenir. Profitez-en…ou méfiez-vous-en !

L’heure de la rentrée se rapproche à grands pas pour les étudiants. Et voici une formalité à laquelle il faut prêter attention pour celles et ceux qui vont vivre dans leur propre logement à compter de septembre : choisir la bonne assurance habitation. Les compagnies d’assurance et les banques via leurs filiales d’assurance convoitent la clientèle des étudiants, car non seulement ils permettent d’augmenter le portefeuille des clients mais ils tendent aussi à le rajeunir. C’est logique : l’étudiant au budget serré aujourd’hui sera le futur client de demain intéressant en termes de stratégie commerciale.

Une couverture assurantielle adaptée

Locataire ou colocataire, l’étudiant a l’obligation de souscrire une assurance habitation, garantissant les risques locatifs, pour un logement loué vide ou meublé. Il en est de même s’il occupe un logement appartenant au Crous. L’assurance habitation étudiante, parfois nommée multirisques habitation contient un socle de couvertures essentielles parmi lesquelles on trouve les garanties obligatoires, incendie, dégât des eaux, explosion, catastrophe naturelle.

Les garanties proposées couvrent généralement aussi le mobilier et les objets personnels de l’étudiant : meubles, électroménager, livres, vêtements, objets de décoration, ordinateur, téléphone mobile, tablette... Le montant des capitaux couverts est inférieur à celui d’une assurance habitation classique, mais suffisant pour couvrir les biens et effets de l’étudiant. Si l’étudiant détient des biens de valeur, il a tout intérêt à demander que le montant garanti soit relevé.

La plupart des contrats d’assurance habitation étudiant comprennent aussi une garantie responsabilité civile, RC, qui couvre les conséquences financières des dommages corporels, matériels ou immatériels causés de manière accidentelle à des tiers par l’étudiant assuré. La garantie vol, tentative de vol et bris de vitre, ne fait pas systématiquement partie du produit clef en main proposé, mais est, dans certains contrats, offerte en option moyennant un supplément de prix.

Les contrats d’assurance habitation bien spécifiques aux étudiants sont proposés à des prix étudiés, mais des écarts se constatent, il est donc judicieux de comparer et de demander plusieurs devis afin d’étudier soigneusement le rapport prix/garanties. Certains contrats d’assurance habitation étudiant sont très peu couvrants. Etre un consommateur avisé qui, à juste raison compare les prix est un démarche nécessaire, mais il n’est pas raisonnable de choisir une assurance habitation uniquement pour son tarif compétitif. La plupart des assureurs optent pour une cotisation à tarif unique quelle que soit la ville dans laquelle l’étudiant réside. Il faut compter en moyenne une cotisation d’assurance habitation entre 45 et 99 euros par an, selon qu’il s’agisse d’une chambre, d’un studio ou d’un deux pièces.

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Très chère franchise

La plupart des assurances habitations pour étudiants fixent une limite d’âge à la souscription à 25 ans, 26 ans ou parfois 28 ans. Toutes exigent de justifier de la qualité d’étudiant. Certains assureurs proposent ces contrats également aux apprentis et aux jeunes en service civique. Même s’il est spécial budget modeste, le contrat d’assurance logement souscrit par un étudiant est soumis aux mêmes limites, exclusions et franchises que les autres contrats d’assurance habitation. Aussi, la principale question à se poser face aux devis et propositions est bien celle de savoir ce que le contrat d’assurance habitation étudiant vous accorde.

Conformément aux dispositions du code de la consommation et du code des assurances, l’assureur doit informer l’étudiant de ce qui est assuré et ce qui ne l’est pas. Ainsi, certaines assurances habitation pour étudiants ne couvrent pas les biens de valeur, et les appareils nomades, téléphone mobile, ordinateur, tablette, appareil de photographie. Le vol, la tentative de vol et l’acte de vandalisme sont chez certains assureurs garantis pour un plafond ridiculement bas. Sachant qu’une indemnisation prend en compte la vétusté du bien, c’est-à-dire l’usure par suite du temps qui passe, autant dire qu’en cas de sinistre, l’indemnisation ne sera pas bien épaisse. Les espèces et les cartes bancaires ne sont pas couvertes par l’assurance habitation de l’étudiant.

L’autre question essentielle qui mérite l’attention de l’étudiant au moment de souscrire son assurance habitation est celle de la franchise, la somme que l’assureur ne prend pas en charge en cas de sinistre. Et qui donc sera supportée par l’étudiant. Certains contrats d’assurance habitation pour étudiants comportent des franchises très élevées. Quitte à payer une cotisation un peu plus chère, mieux vaut prendre un contrat d’assurance affichant des montants de franchises peu élevés.