Les start-up françaises de la banque et de l'assurance ont levé 736 millions d'euros entre janvier et fin septembre 2023, annoncent mardi l'association professionnelle France FinTech et Bpifrance, très loin des 2,9 milliards d'euros levés sur la totalité de 2022.

L'environnement est « chahuté », précise un communiqué en marge de la publication du panorama 2023 des fintechs françaises, avec une « forte pression à la baisse des financements ».

Celle-ci était déjà à l'œuvre au deuxième semestre 2022, qui n'a représenté qu'un quart des levées de l'année.

La baisse des financements conduit les jeunes pousses à se serrer la ceinture et elles sont de ce fait plus nombreuses à atteindre la rentabilité : un tiers d'entre elles sont rentables, contre 28% l'an dernier. Elles recourent aussi davantage au crédit. Selon l'étude, 53% des fintech réalisent plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires, contre 36% en 2022. Près d'un tiers sont implantées à l'international.

France Fintech et Bpifrance publient également mardi leur panorama, qui recense et classe les quelque 950 acteurs de l'industrie en huit grandes catégories (paiement, services bancaires, assurance...), à l'occasion d'une semaine thématique, débutée lundi par une journée d'échanges organisée dans les locaux de la Banque de France par l'AMF et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

Parmi les tendances de la fintech, France Fintech et Bpifrance observent une « montée en puissance de segments tels que le web3 (terme qui désigne la révolution des usages d'internet, ndlr), l'assurtech, ou la finance à impact », mais aussi « la multiplication des plateformes d'investissements » et l'essor de l'intelligence artificielle