Elisabeth Borne a promis vendredi devant les parlementaires d'Horizons, le parti allié d'Edouard Philippe, de « garder le cap » fixé par Emmanuel Macron et d'« avancer ensemble » avec les différentes composantes de la majorité.

« Oui, le pays avance. Oui, notre méthode fonctionne. Alors, avec vous, à l'Assemblée nationale comme au Sénat, nous n'allons pas varier, nous n'allons pas flancher. Nous allons continuer », a déclaré la Première ministre devant les élus et militants d'Horizons réunis à Angers.

« Nous allons garder le cap, celui du projet du président de la République ». « Garder le cap, c'est continuer à agir sur nos priorités », « poursuivre la politique de l'offre » sur le plan économique, « investir partout où c'est nécessaire » dans l'école et la santé, la sécurité ou la transition écologique, et « faire preuve de responsabilité » en matière budgétaire pour « ramener la France sous les 3% de déficit d'ici 2027 », a-t-elle développé.

Borne s'engage à préserver l'unité avec Horizons, MoDem et Renaissance

La cheffe du gouvernement a de nouveau prôné « l'unité » des trois composantes de la majorité, Horizons, MoDem et Renaissance, qu'elle a successivement rencontrées cette semaine. Elle a promis de mettre « tout en œuvre pour la préserver », alors que des divergences se font jour sur certains projets de loi comme celui sur l'immigration.

Le sénateur Claude Malhuret a qualifié de « faute politique majeure » la tribune cosignée par des élus de gauche et de la majorité pour préserver le volet intégration du texte sur l'immigration. « Quand nous avançons ensemble, tout est possible. Quand nous faisons face ensemble, nous pouvons tout surmonter », a souligné Elisabeth Borne en rappelant que « c'est ensemble que nous avons fait campagne » pour Emmanuel Macron et « été élus ».

La Première ministre a néanmoins promis « le respect des sensibilités de chacun ». « Chacun doit pouvoir peser et faire entendre sa voix. J'y tiens. J'y veillerai », a-t-elle dit après une session parlementaire 2022-23 traversée par des tiraillements entre Horizons et le parti présidentiel Renaissance.

Elle a aussi salué la « capacité (de la majorité) à faire bloc » pour faire « face devant les hurlements et les injures » des oppositions dans l'hémicycle. Comme devant Renaissance, elle a défendu l'Europe, « notre combat commun », et assuré que « nous n'allons pas laisser faire (les populistes) » qui « montent et menacent cette Europe ».