Le coût de la vie augmente. Et votre salaire pourrait bientôt suivre la même trajectoire. Car les entreprises sont en train de boucler leur budget prévisionnel pour les hausses de salaire en 2023. Et leur niveau est « historique », selon une étude du cabinet Deloitte.

Face à l'inflation, les Français font grise mine. En octobre, la flambée des prix a atteint +6,2% sur 1 an dans l'Hexagone et +10,7% dans la zone euro. Un record. Selon une étude du cabinet Deloitte, les entreprises prévoient, dans ce contexte, d'augmenter les salaires de +3,9% pour les cadres et +4% pour les non-cadres en 2023. De quoi donner un peu d'air aux ménages qui ont vu leur pouvoir d'achat s'effondrer cette année.

A titre de comparaison, le taux médian des hausses de salaire accordées l'an passé approchait +2,5%. Pour les salariés, 2023 s'annonce comme une année hors norme, avec un niveau de revalorisation « jamais vu depuis 10 ans », d'après le cabinet People Base CBM.

« Les différentes tensions (guerre en Ukraine, inflation...) observées par les DRH depuis 2022 conduisent les entreprises à mettre en œuvre rapidement une politique de rattrapage », estime Cyril Brégou, associé de People Base CBM, dans un communiqué de presse.

Fortes disparités

Tous les secteurs sont concernés par ces hausses. Votre salaire a donc de (très) fortes chances d'augmenter en 2023. Toutefois, le montant de la revalorisation ne sera pas le même selon le secteur dans lequel vous travaillez.

Les salariés travaillant dans l'industrie, l'automobile ou la santé devraient par exemple obtenir environ +4% de hausse des salaires (hors revalorisations liées aux promotions et à l'ancienneté). Par contraste, les augmentations seront plus modérées (+2,7%) dans le secteur public en 2023.

Attention : ces chiffres ne sont que des médianes. C'est-à-dire que 50% des salariés recevront une augmentation supérieure à ces montants, tandis que 50% auront une hausse de salaire plus modeste.

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Prime Macron

En complément, les entreprises envisagent d'autres pistes pour augmenter le niveau de rémunération de leurs salariés. Parmi celles-ci, la prime de partage de la valeur (PPV), qui remplace depuis peu la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat dite « prime Macron ».

Alors que moins d'un tiers des entreprises (29%) avaient instauré la prime Macron en 2022, elles sont ainsi 48% à souhaiter mettre en place ce dispositif l'an prochain. Le montant médian de cette prime s'élèverait à 500 euros pour les cadres et 875 euros pour les non-cadres.

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