Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a dit mardi préférer un compromis ou un accord sur la réforme des retraites à un referendum sur ce sujet, évoqué comme une possibilité par Emmanuel Macron.

Le président sortant et candidat à sa réélection le 24 avril s'est dit ouvert lundi au report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans au lieu de 65, « s'il y a trop de tensions ».

Interrogé sur cette réforme sur Cnews, Bruno Le Maire a dit avoir « l'espoir qu'un compromis puisse être trouvé, qu'un accord puisse être trouvé entre tous les Français et leurs représentants, les partenaires sociaux, sur une réforme des retraites qui soit juste et solide ».

Face à la possibilité de passer par un referendum, il a estimé qu'il « vaut mieux trouver des compromis. Après s'il n'y a pas d'autres solutions, le président de la République ne l'a pas exclu donc ce n'est pas exclu », a-t-il ajouté à propos d'une consultation populaire.

« Déterminés à faire cette réforme »

« Nous sommes totalement déterminés à faire cette réforme des retraites pour sauver le régime de retraites par répartition qui aujourd'hui est déficitaire », a martelé le ministre de l'Economie.

Dans le cas contraire il y aurait « soit une baisse des pensions, soit une augmentation des cotisations donc des impôts. Et nous, nous excluons totalement ces deux options qui sont les options cachées de Marine Le Pen », selon lui.

« Nous savons qu'il est compliqué de convaincre les Français », a concédé Bruno Le Maire qui se dit « profondément attaché au système de retraites par répartition, pas seulement pour des questions financières, mais parce que c'est ce qui fait l'unité de la nation française ».

Retraite : Macron veut augmenter les pensions cet été avant une réforme à l'automne 2022

« Emmanuel Macron a commencé à faire un pas en arrière. Je peux vous dire qu'une fois qu'il a dit ça, la retraite à 65 ans, elle ne sera pas à 65 ans, c'est quasiment sûr aujourd'hui. Il faut rester droit dans ses bottes », a critiqué pour sa part le président de la Confédération des PME François Asselin, interrogé sur BFM Business.