Les premiers effets économiques de la guerre en Ukraine devraient bientôt se faire sentir. À commencer par une augmentation, dans les prochains jours, des prix de l'essence et des matières premières.

Alors que l'offensive russe se poursuit en Ukraine, les premiers effets économiques de ce conflit devraient se faire sentir. Comme l'a rapporté Europe 1 mercredi 2 mars, avec les inquiétudes liées à l'approvisionnement en énergie et matières premières, les cours du pétrole ont atteint des niveaux qui n'avaient pas été observés depuis dix ans. Conséquence : les prix de l'essence devraient augmenter dans les jours à venir en France.

Toutefois, comme l'ont expliqué nos confrères, le prix du brut ne représente qu'un tiers du prix du carburant. Un second tiers correspond aux coûts de production et le dernier tiers aux taxes. Plusieurs pays de l'Agence internationale de l'énergie auraient alors annoncé la mise sur le marché, dans les semaines à venir, de 60 millions de barils supplémentaires afin de limiter cette flambée des prix du pétrole.

Un impact limité

Cependant, cette solution n'aurait qu'un impact limité. L'Arabie saoudite ayant réaffirmé sa coopération avec la Russie, l'Opep + devrait limiter sa production journalière à 400 000 barils maximum. « Ce qui veut dire qu'il n'y aura pas beaucoup d'alternatives au pétrole russe » a expliqué Pierre Terzian, spécialiste de l'énergie.

La semaine dernière, les prix des carburants routiers vendus en France avaient atteint de nouveaux records. Le litre de gazole valait 1,7415 euro en moyenne selon des chiffres du ministère de la Transition écologique. C'est 3,64 centimes de plus que la semaine précédente. Le super sans plomb 95 valait pour sa part 1,8133 le litre en moyenne, soit 2,09 centimes de plus. Le sans plomb 95-E10 a lui augmenté de 3,79 centimes, grimpant à 1,7997 euros.

Enfin, les conséquences économiques du conflit devraient également impacter les matières premières. Comme l'ont précisé nos confrères d'Europe 1, les prix du blé et du maïs battent des records sur les marchés européens. Sans parler des huiles de soja et de palme qui enregistrent des hausses historiques.