A cause de la crise du coronavirus, le gouvernement s'attend à une hausse moyenne de 8,7% des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) en 2020, a indiqué le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt lundi soir à l'Assemblée, en marge d'un débat sur le budget 2021.

Pour « les inscriptions au RSA, nous sommes à ce jour sur une prévision d'augmentation du nombre d'inscrits au RSA en 2020 en moyenne de 8,7% », a-t-il déclaré devant les députés, lors d'un débat technique sur les ressources des départements, qui ont la charge du RSA.

« Ce sont les chiffres que nous avons constatés, mais c'est une moyenne, puisque parfois, c'est 1%, parfois, c'est 20% », a-t-il précisé. Le nombre d'allocataires du RSA était de 1,9 million fin mars.

Le ministre a évoqué ce sujet en défendant un amendement du gouvernement sur les ressources des départements. Il vise à « réajuster le mode de calcul » des compensations attribuées aux départements après la suppression de la taxe d'habitation, afin d'éviter un « effet d'aubaine » mécanique, lié à la crise, de 1 milliard d'euros supplémentaire en 2021.

Mais « la dynamique sera préservée » et « la compensation est intégrale », avec 15,25 milliards d'euros de ressources en 2021, a assuré le ministre dans l'hémicycle. Il a évoqué plusieurs mécanismes de soutien aux départements comme la reconduction en 2020 du fonds de stabilité de « 115 millions d'euros ».

« Vous changez les règles en cours de jeu. C'est un amendement à un milliard d'euros, ce n'est pas le moment », a jugé la LR Véronique Louwagie, à propos de ce changement de mode de calcul.