La dégradation de l'activité a été particulièrement marquée pour les prêts personnels, dont le volume s'est écroulé de 45% entre avril et fin juin par rapport à la même période en 2019.

Le marché français du crédit à la consommation a continué à souffrir au deuxième trimestre, avec un recul de l'activité de presque 36% sur un an, selon des chiffres publiés mercredi par l'Association des sociétés financières (ASF). Ce repli confirme la tendance esquissée au premier trimestre, durant lequel l'activité du crédit à la consommation avait déjà chuté d'un peu plus de 5% sous l'effet des premières mesures de confinement et de fermeture des lieux de vente.

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Au deuxième trimestre, le mouvement s'est logiquement amplifié et a touché la totalité des secteurs, comme le montrent les chiffres de l'ASF. La dégradation de l'activité a été particulièrement marquée pour les prêts personnels, dont le volume s'est écroulé de 45% entre avril et fin juin par rapport à la même période en 2019. Les nouvelles utilisations de crédits renouvelables ont quant à elles chuté de 35% sur cette même période, après une dégradation de 4% sur les trois premiers mois de l'année.

Du côté des financements automobiles, la baisse a atteint un peu plus de 36%, tant pour les véhicules d'occasion que pour les voitures neuves, après des baisses respectives de 11% et 9% sur les trois premiers mois de l'année.

L'érosion s'est en revanche révélée moindre pour les financements affectés à l'amélioration de l'habitat : ceux-ci ont baissé de 16% au deuxième trimestre après une petite hausse de 1,6% au premier.

Au total, le crédit à la consommation a essuyé sur les six premiers mois de l'année une chute de son activité de 21%, « soit une décrue d'une ampleur sans précédent en trente ans de suivi statistique de l'activité », pointe l'ASF, qui précise que la plus forte baisse enregistrée jusqu'alors était celle constatée au premier semestre 2019 (-15,8%).