Confinés chez eux, les consommateurs utilisent davantage les sites des enseignes pour faire leurs courses. Le succès du drive et de la livraison à domicile - en hausse de 40% en un mois - est parfois compliqué à gérer pour les magasins.

C’est peu dire que le confinement bouleverse nos vies. Et les habitudes de consommation n’y échappent pas. Ainsi, les Français réduisent la fréquence à laquelle ils font leurs courses. Et quand ils s’en chargent, ils sont beaucoup moins nombreux qu’avant à se rendrent directement dans les allées de leur magasin. Ils préfèrent les faire en partie sur internet.

Résultat, le drive et la livraison à domicile ont le vent en poupe selon les chiffres que vient de publier l’institut Nielsen. Leur part de marché atteint les 10%, c’est une hausse de 40% comparé à la fin du mois de février. Autrement dit, les Français dépensent désormais 1 euro sur 10 en ligne pour faire leurs achats de produits de grande consommation. Et pour les enseignes, il est parfois difficile de répondre à cet engouement. « C'est compliqué », reconnaissent les professionnels interrogés par Les Echos.

Des retards et des couacs

Auchan a ainsi constaté des hausses de 70% pour le drive et de 20% à 30% pour la livraison. Intermarché a enregistré le mois dernier des progressions de +80% sur le drive et de +150% sur la livraison. De son côté, le site de Carrefour constate des pics à un million de visiteurs par jour, 7 fois plus qu’en temps normal. Des chiffres qui donnent le tournis aussi chez Monoprix avec une flambée de 974% des inscriptions sur son site, lors de la première semaine du confinement, par rapport à la moyenne depuis le début de l’année.

Dans ce contexte, les délais de commandes et de livraison s’allongent. Et il faut composer avec les retards et les inévitables couacs. « A Bonneuil-sur-Marne, par exemple, une cliente témoigne que pour une commande de 150 euros pré-payée, le drive Leclerc n'a livré que 50 euros de marchandise et a donné un avoir de complément sur la carte de fidélité », illustrent Les Echos.

Malgré tout, pour Remy Laïlle, responsable du drive pour Intermarché, « cette crise fait découvrir le drive à de nombreux clients qui en ressortiront certainement convertis durablement. On peut donc penser que ces nouvelles habitudes, surtout si le confinement se prolonge, vont accélérer la digitalisation de certaines courses ».

Lire aussi : 6 questions pour faire ses courses sans trop prendre de risques avec le coronavirus