L’ACPR, régulateur du secteur financier, renforce sa coopération avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Objectif : améliorer la cybersécurité des banques et assureurs.

Des cybercriminels pourraient-ils aujourd’hui faire tomber le cœur informatique d’une banque ou d’un assureur, avec le risque de déstabiliser l’ensemble de la sphère financière ? Pour éviter d’avoir à répondre à cette question, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, en charge de la régulation des secteurs de la banque et de l’assurance, prend les devants.

L’institution annonce en effet dans un communiqué daté du 19 janvier avoir cosigné avec l’ANSSI une « lettre d’intention relative à la coopération dans le domaine des systèmes d’information ». Une démarche destinée à mettre en place « une collaboration accrue en faveur de la sécurité du numérique ».

Systèmes d’information d’importance vitale

Créée en 2009, rattachée au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, l’ANSSI a pour mission prioritaire de veiller à la sécurisation des systèmes d’information de l’Etat. Mais elle est également chargée, explique son communiqué, « de répondre aux menaces ciblant les autorités publiques et les filières privées, en particulier les systèmes d’information d’importance vitale (…) ».

Or « les secteurs de la banque et de l’assurance sont particulièrement exposés aux menaces et aux actes cybermalveillants (…) », poursuit l’ANSSI. Cette lettre d’intention se concrétisera donc par « un échange régulier d’informations entre les deux organisations, notamment en matière d’incidents affectant la sécurité des systèmes d’information (…) ».