« Nous n'avons qu'un objectif, inverser la courbe de la dépense publique », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, en commentant le projet de loi de finances pour 2018, dans lequel l'exécutif « assume » de « vouloir créer des richesses avant de les distribuer ».

« Nous n'avons qu'un objectif, c'est celui d'inverser la courbe de la dépense publique parce que, là encore, penser qu'on peut toujours dépenser plus d'une année à l'autre, penser même, pour un ministre, que son budget est bon parce qu'il augmente et qu'il va pouvoir dépenser plus, est certainement une erreur contre laquelle il nous faut lutter », a déclaré Christophe Castaner lors du compte rendu du Conseil des ministres.

Un « changement de regard »

Ce budget 2018 constitue, selon le porte-parole du gouvernement, un « changement de regard dans la stratégie budgétaire. Nous assumons, j'assume au nom du gouvernement de vouloir créer des richesses avant de les distribuer ».

« Aucun Français, aucun responsable familial ne pratique ainsi. Seul l'Etat a cette tentation de la facilité, de faire en sorte qu'on puisse systématiquement dépenser l'argent qu'on n'a pas », a-t-il ajouté. « C'est aussi dans ce même esprit qu'Agnès Buzyn travaille sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale avec une nécessité : comment peut-on accepter 7,8 milliards de déficit en 2016 ? Nous serons certainement, à la fin de l'année, à 5,7 milliards de déficit. C'est aussi de la fuite en avant et c'est la menace même de la société », a encore dit Christophe Castaner.

« Un budget implique de faire des choix. Vous le savez, il y a des budgets qui connaissent des hausses, des budgets qui connaissent des baisses. Nous assumons ces choix-là, ce sont des choix en profondeur, il était nécessaire le faire », a dit Christophe Castaner.