Le réassureur français Scor a dégagé un bénéfice net en baisse de 6,1% à 603 millions d'euros en 2016, selon un communiqué publié mercredi, ce résultat étant toutefois supérieur aux attentes.

Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 571 millions d'euros, selon le consensus établi par le fournisseur de données financières Factset.

« En 2016, Scor enregistre de très bons résultats, conformes aux objectifs de rentabilité et de solvabilité de son nouveau plan stratégique Vision in Action », s'est félicité Denis Kessler, PDG du groupe, cité dans le communiqué. Le réassureur compte proposer un dividende de 1,65 euro par action au titre de l'exercice 2016 contre 1,50 l'année précédente.

Les primes brutes émises en hausse de 3%

Au niveau commercial, les primes brutes émises (équivalent chiffre d'affaires) en 2016 ont augmenté de 3% à 13,8 milliards d'euros. Le segment de la réassurance vie soutient ce résultat avec une hausse des primes émises de 6,4% à 8,18 milliards d'euros, profitant notamment d'un « flux d'affaires nouvelles dans les branches Protection et Solutions financières » dans la région Asie-Pacifique.

Scor Global P&C, la branche dommage et responsabilité du réassureur, a vu ses revenus baisser de 1,5% à 5,63 milliards d'euros à taux de change courant, affectés par un effet de change défavorable, ce résultat s'affichant en hausse de 1,2% à taux de change constant. Sur cette activité, le groupe fait état du renforcement de ses parts de marché aux Etats-Unis, où il entend se positionner comme réassureur de référence.

La rentabilité de la branche dommages souffre

En revanche, la rentabilité technique de la branche dommages et responsabilités a souffert d'une série de catastrophes naturelles « moyennes » (l'incendie de Fort McMurray au Canada, l'ouragan Matthew aux Etats-Unis et le tremblement de terre de Kumamoto au Japon). Conséquence, son ratio net combiné, soit le coût des sinistres et frais généraux rapportés aux primes perçues, est ressorti à 93,1% en 2016 contre près de 91% pendant près de deux ans.

Par ailleurs, Scor, qui se targue d'un ratio de solvabilité de 225%, « au-dessus de la zone optimale », a confirmé son intention de procéder à un rachat d'actions dans les 24 prochains mois, comme annoncé en septembre lors de la présentation de son plan stratégique.