L'Assemblée nationale a approuvé jeudi en nouvelle lecture le vaste projet de loi « Sapin II » sur la transparence de la vie économique, qui prévoit notamment la création d'une agence anticorruption, une protection des lanceurs d'alerte et un encadrement des lobbies.

Dans un hémicycle dégarni et après moins de deux jours de débats, le texte, qui doit repartir une dernière fois au Sénat avant son adoption par l'Assemblée qui a le dernier mot, a été soutenu par la majorité. L'UDI s'est abstenue et LR a voté contre.

Ce projet de loi « relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique » vise à permettre à la France de rattraper son retard en matière de lutte anticorruption, selon le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin.

Les députés ont, en commission puis dans l'hémicycle, rétabli pour l'essentiel la version qu'ils avaient adoptée en première lecture avant que le Sénat n'en restreigne les ambitions : protection renforcée pour les lanceurs d'alerte, répertoire élargi des représentants d'intérêts, obligation de reporting financier public par pays (nombre de salariés, chiffre d'affaires, impôts sur les bénéfices...) pour les multinationales, etc.