Malgré la nationalisation partielle de Dexia la semaine dernière, qui a bénéficié d'un renflouement de plus de 6 milliards d'euros, l'action de la banque ne cesse de chuter depuis ces trois derniers jours. Aujourd'hui, Les Etats français, belge et luxembourgeois ont annoncé qu'ils apportaient leur garantie à Dexia.

« Les trois gouvernements se sont conjointement engagés à garantir, à compter de ce jour et jusqu'au 31 octobre 2009, les nouveaux financements interbancaires et institutionnels ainsi que les nouveaux financements obligataires à destination d'investisseurs institutionnels » levés par Dexia SA, Dexia Banque internationale Luxembourg, Dexia Banque Belgique et Dexia Crédit Local de France », ont indiqué les trois pays dans un communiqué conjoint. 

La Belgique apportera sa garantie pour 60,5 %, la France pour 36,5 % et le Luxembourg pour 3 %.

Cette nouvelle intervention des pouvoirs publics était devenue urgente en raison de la baisse successive de l'action qui a perdu 21 %, 12 % et 15 % au cours des trois derniers jours. Le nouveau tandem nommé a la tête de la banque (Pierre Mariani et Jean-Luc Dehaene) et l'injection de 6,4 milliards d'euros n'ont pas eu 'effet positif sur Dexia.

Ces « mesures structurelles » annoncées par la nouvelle direction ont été longuement négociées à Bruxelles, dans la nuit de mercredi à jeudi. Elles ont été présentées notamment par Yves Leterme, premier ministre belge, et Christine Lagarde, ministre française de l'économie.

La garantie « consolide l'activité de l'ensemble du groupe, y compris sa filiale FSA », la filiale américaine de rehaussement de crédit de Dexia, principale courroie de transmission de la crise financière dans les comptes de la banque franco-belge.

« Après la recapitalisation, la garantie. c'est une étape importante pour Dexia », a indiqué le ministre luxembourgeois du Trésor, Luc Frieden. « C'est dans l'intérêt de la banque et des clients, qui peuvent être rassurés quant à leurs dépôts ».

Pour Christine Lagarde, la garantie témoigne de « la volonté du gouvernement français de soutenir un groupe bancaire, français ou transfrontalier, de caractère systémique, lorsque ce groupe a besoin de la recapitalisation ou de la garantie de l'Etat ».