Le gouvernement a annoncé mardi que le déficit de la Sécurité sociale allait retomber sous la barre des 10 milliards d'euros pour 2014, notamment grâce à des dépenses inférieures de 300 millions d'euros aux prévisions.
« Le déficit de la Sécurité sociale va repasser sous la barre des 10 milliards d'euros, ce que nous n'espérions pas nécessairement en lançant la loi de Sécurité sociale » pour « l'année prochaine », a déclaré la ministre Marisol Touraine, auditionnée sur son projet de loi santé par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. « Sur les mesures d'assurance maladie, nous serons sans doute autour de 300 millions d'euros de dépenses de moins que ce qui avait été envisagé sans avoir renoncé à une seule mesure », s'est-elle félicitée, assurant que les « chiffres » de la Sécu allaient être « bons ».
Dans un communiqué commun, Marisol Touraine et ses homologues des Finances Michel Sapin et du Budget Christian Eckert ont ensuite salué cette baisse « qui conforte la stratégie du gouvernement pour ramener à l'équilibre les finances de la sécurité sociale ».
9,7 milliards d'euros pour le régime général
Dans le détail, le déficit pour 2014 s'affiche à 9,7 milliards d'euros pour le régime général (branche famille, maladie, vieillesse et accidents du travail). Avec le Fonds de solidarité vieillesse (FSV), il atteint 13,2 milliards. Initialement, le gouvernement tablait sur 11,7 milliards pour le régime général et 15,4 milliards au total. Au global, le solde est « en amélioration de 2,2 milliards d'euros par rapport au solde 2013 », note le gouvernement.
« Ces résultats, basés sur les comptes arrêtés par les caisses le 17 mars, sont encore provisoires dans l'attente de la fin des opérations de certification par la Cour des Comptes, dont l'avis définitif sera rendu d'ici au 30 juin 2015 », précise le communiqué. « Le déficit du régime général et du FSV est passé de 20,9 milliards d'euros en 2011 à 17,5 milliards en 2012, puis à 15,4 milliards en 2013 », rappellent les ministres. « La réduction des déficits s'est donc poursuivie en 2014, en dépit d'une conjoncture nettement moins favorable que celle qui avait été initialement prévue », se réjouissent-ils.
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