En décembre, la circulation des billets en euros a dépassé les 1.000 milliards d'euros. Une première. Les grosses coupures sont celles qui ont le plus progressé en 2014.

Pour la première fois en décembre, les billets en circulation représentaient plus de 1.000 milliards d'euros, selon la Banque centrale européenne. Ainsi, avec une augmentation de 6,4% sur l'année 2014, l'euro devient, devant le dollar, la monnaie fiduciaire la plus importante au monde en valeur.

Les billets de 50, 100 et 500 euros sont en pleine progression. Ceux de 50 euros, dont le montant cumulé s'élève à près de 371 milliards d'euros, ont vu leur diffusion croître de 6,6% en 2014, ceux de 100 euros (202 milliards) de 9,3% et enfin les billets de 500 euros de 5,7%, bien qu'un Européen sur deux n'en ait jamais disposé dans son porte-monnaie. En France, les billets les plus représentés en valeur sont ceux de 20 euros (près de 51 milliards d'euros en circulation), 50 euros (33 milliards d'euros) et enfin 100 euros (15 milliards d'euros). En revanche, les émissions nettes de billets de 5, 200 et 500 euros sont négatives.

Pourquoi un tel rebond, alors que la concurrence des autres moyens de paiement (carte bleue, portefeuille électronique, paiement mobile, etc.) s'accentue ? Si la Banque centrale européenne ne donne pas d'éléments de réponse, Le Figaro avance l'hypothèse, en France, de la montée du travail au noir, « conséquence du durcissement des cotisations patronales », qui se paie traditionnellement en espèces.