Le déficit cumulé de l'Etat français à la fin juin est resté quasiment inchangé par rapport à son niveau de la même période de 2013, s'établissant à 59,4 milliards d'euros, en raison de l'atonie persistante des rentrées fiscales.

Au 30 juin 2014, les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) ont diminué de 1,1 milliard d'euros à 151,6 milliards d'euros, tandis que les dépenses ont reculé de 1,9 milliard à 194,4 milliards d'euros, a rapporté vendredi le ministère des Finances dans un communiqué. Le déficit des comptes spéciaux, qui recouvre notamment les avances aux collectivités territoriales et les régimes de pension spéciaux, s'établit à 16,6 milliards d'euros à fin juin 2014 contre 15,8 milliards à fin juin 2013.

Le montant des dépenses est « cohérent avec la trajectoire de dépense qui découle de la loi de finances pour 2014 et des mesures d'économies complémentaires (1,6 milliard) adoptées dans le cadre de la loi de finances rectificative pour 2014 », souligne le communiqué. Déduction faite des dépenses exceptionnelles (investissements d'avenir, dotation au Mécanisme européen de stabilité et à la Banque européenne d'investissement), le montant des dépenses ressort en baisse de 1,7 milliard d'euros par rapport au 30 juin 2013, a précisé Bercy.

Bercy a rappelé que les prévisions de recettes fiscales nettes de l'Etat avaient été révisées à la baisse de 5,3 milliards d'euros dans le dernier collectif budgétaire, « en raison des moins-values constatées en fin d'année 2013 », notamment sur l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés.

La France s'est engagée auprès de ses partenaires européens à réduire fortement son déficit public (Etat, Collectivités territoriales, Protection sociale) en 2014 en le faisant passer à 3,8% de son produit intérieur brut à la fin de l'année. La Cour des comptes estime que le déficit « pourrait être proche de 4% du produit intérieur brut (PIB) en 2014, voire légèrement supérieur à ce chiffre » si la prévision de croissance économique du gouvernement (+1,0%) ne se réalisait pas. Les économistes et les institutions internationales prévoient une croissance autour de 0,7% cette année en France.