Le Medef a souhaité lundi que la remise à plat de la fiscalité engagée par le Premier ministre fin novembre conduise à une baisse rapide des impôts des ménages et des entreprises, et qu'elle ne se fasse pas sans réduction des dépenses.

« Il faut que le Premier ministre affiche une baisse de la fiscalité notamment sur les entreprises », a déclaré le président du Medef, Pierre Gattaz, lors d'un point de presse de l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef). « L'idée n'est pas de tranfsérer de la fiscalité sur les ménages, surtout pas. Ils en ont déjà plein la figure, l'idée c'est de baisser », a-t-il insisté.

« Nous avons demandé au gouvernement une baisse et une baisse programmée jusqu'à la fin du quinquennat », a précisé le vice-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux.

Gattaz demande une « baisse des dépenses publiques »

« Nous ne baisserons pas la fiscalité générale des Français, des ménages, des salariés, des cadres et des entrepreneurs sans baisse des dépenses publiques », a ajouté Pierre Gattaz, précisant qu'il parlait d'une baisse en valeur absolue et non pas un ralentissement de la hausse naturelle des dépenses publiques. « Nous souhaitons des résultats tangibles de ces assises au printemps », a déclaré le président du Medef, réitérant ce qu'il avait dit fin novembre lorsque le Premier ministre avait reçu les partenaires sociaux.

« Il y a urgence. Nous ne voulons pas nous embarquer dans des réflexions sans fin, sans courage politique, sans action », a-t-il ajouté, appelant à ce que « les premières mesures aient un impact au plus tard » dans le prochain projet de loi des finances. « Nous avons une énorme détermination à participer » aux assises de la fiscalité mais « si on s'aperçoit que c'est un marché de dupes ou que rien ne se passe, on quittera la table », a-t-il une nouvelle fois affirmé.