Selon le projet de loi de finances pour 2014 dévoilé mercredi, le budget de l'emploi atteindra 11 milliards d'euros l'an prochain, en hausse de 900 millions par rapport à 2013, pour financer « la montée en puissance » des emplois d'avenir et des contrats de génération.

Pour réduire les déficits publics, un effort d'« inflexion des dépenses de 0,3 milliard » en 2014 est en revanche demandé à l'Assurance chômage, à l'occasion de la renégociation prochaine de la convention Unédic.

Les moyens de la mission Travail et emploi sont fixés à 11 milliards d'euros pour 2014 alors qu'en vertu de la loi de programmation des finances publiques, ils devaient être abaissés à 9,68 milliards l'an prochain. Par rapport au budget de la loi de finances initiale 2013 (10,1 milliards), cela représente un coup de pouce de 8%, après +1,7% l'an dernier. En 2012, le précédent gouvernement avait réduit les crédits de plus de 12%.

En outre, 865 millions d'euros sont inscrits cette année au compte spécial pour le « financement de la modernisation et de l'apprentissage », selon le ministère du Travail. « La priorité en faveur de l'emploi affirmée par le gouvernement se traduit en 2014 par la montée en puissance des dispositifs issus des engagements du président de la République », affirme le PLF 2014.

3,6 milliards pour les emplois aidés

Pour financer la poursuite du déploiement des emplois d'avenir (objectif : 150.000 jeunes d'ici fin 2014) 1,3 milliard d'euros sont inscrits, a précisé le ministère. L'enveloppe destinée aux contrats de génération est de 410 millions. Le PLF prévoit aussi le « maintien à un niveau élevé » des emplois aidés classiques, avec 380.000 contrats. La loi de finances initiale pour 2013 en avait budgété 390.000, puis une rallonge de 92.000 avaient été accordée en cours d'année. Comme en 2013, « l'allongement de la durée des contrats aidés permettra de renforcer leur efficacité en matière d'insertion », souligne le PLF.

Au total, « le déploiement de ces outils se traduit par un effort financier très significatif (3,6 milliards d'euros en 2014) », note le PLF. Pôle emploi bénéficiera en outre d'une dotation supplémentaire de 70 millions pour financer les deux-tiers du renfort de 2.000 CDI recrutés en 2013. Le ministère devra toutefois contribuer à l'effort de diminution des effectifs de fonctionnaires, avec 137 postes supprimés (en équivalents temps plein).

Par ailleurs, ce projet entérine la suppression de l'indemnité compensatrice forfaitaire pour l'apprentissage, soit « une économie de 550 millions sur le budget de l'Etat ». L'aide qui lui succèdera, ciblée sur les entreprises de moins de 10 salariés, « sera financée par un recentrage du crédit d'impôt sur les sociétés bénéficiant aux entreprises qui recrutent des apprentis ».