Il n'y aura pas de CSG progressive dans le budget 2014, comme le souhaitent certains députés socialistes, mais une « mesure lisible » de pouvoir d'achat, a déclaré mardi l'un de leurs porte-parole, Thierry Mandon, à l'issue d'une réunion avec Bernard Cazeneuve.

La mise en place d'une « CSG progressive », comme le veulent une cinquantaine de députés de la majorité pour rendre du pouvoir d'achat aux bas salaires, « n'est pas une piste pour le budget 2014 », a affirmé Thierry Mandon à l'issue de la réunion du groupe socialiste à l'Assemblée, à laquelle ont participé les ministres des Finances Pierre Moscovici et du Budget Bernard Cazeneuve.

Actuellement, la CSG est proportionnelle au salaire. Une CSG progressive serait plus faible pour les bas salaires et plus élevée pour les hauts revenus. « Mais les premiers éléments de chiffrage montrent que cela pèserait sur les classes moyennes, et de manière très forte », a fait valoir le porte-parole. Néanmoins, a ajouté le député PS, membre de la commission des finances à l'Assemblée nationale, « c'est un vrai sujet de fond pour les années qui viennent de savoir comment on rend la fiscalité plus juste ».

« Inverser la courbe des impôts »

« C'est une bonne idée dans le cadre d'une réflexion d'ensemble sur la réforme fiscale », a ajouté le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux dans les couloirs de l'Assemblée. Mais la CSG progressive serait aujourd'hui « très néfaste pour les classes moyennes les plus modestes », il nous faut donc trouver un moyen de « donner aux plus modestes sans pour autant aller ponctionner les classes moyennes et les classes moyennes populaires », a-t-il affirmé

D'ailleurs, a poursuivi de son côté Thierry Mandon, « les députés socialistes souhaiteraient qu'on ait comme objectif d'inverser la courbe des impôts d'ici la fin du quinquennat ». Plus largement, le porte-parole a confirmé que les députés socialistes et le gouvernement vont travailler ensemble lors de la discussion budgétaire pour « bonifier les mesures en faveur du pouvoir d'achat », en sus du dégel de l'impôt sur le revenu et de la décote pour les contribuables modestes déjà annoncés.

A ce stade, « la boîte aux idées est ouverte », a affirmé celui qui avait suggéré de revenir partiellement à une défiscalisation des heures supplémentaires, sans se prononcer parmi les différentes pistes désormais e nvisagées (hausse de la prime pour l'emploi, rétablissement d'une demi-part fiscale supplémentaire pour les veuves...). Ce sera une « mesure structurante, lisible » qui sera financée dans un « cadre raisonnable » par « des économies supplémentaires », a garanti le porte-parole.