La banque suisse UBS va supprimer vingt-cinq postes en France, soit le quart de ses effectifs locaux en banque d'investissement, pour traduire dans ce pays la profonde restructuration du pôle « produits de taux » mise en œuvre au niveau mondial, ont annoncé ses dirigeants français.

« Ce plan de sauvegarde de l'emploi est la transcription locale du plan stratégique annoncé fin octobre », a souligné le président du directoire d'UBS France Jean-Frédéric de Leusse, au quotidien en ligne l'Agefi de jeudi.

Ce sont les activités de salle de marché et de fusions/acquisitions qui seront les plus touchées, avec la perte de 22 emplois. « Côté activité taux, nous allons réduire l'exposition sur les produits complexes, consommateurs de ressources de bilan », a ajouté M. de Leusse. Mais le groupe entend rester présent en France « sur l'ensemble des marchés actions, taux, investment banking, avec 45 à 50 personnes » en « front office » (c'est à dire au contact des clients), a ajouté le responsable.

M. de Leusse a souligné que son établissement n'avait pas été touché par les retombées de l'affaire Cahuzac, où le groupe suisse est impliqué. La division « gestion de fortune » d'UBS France est « dans une phase de développement », a-t-il fait valoir. « La banque compte aujourd'hui 70 banquiers privés dont six recrutés en 2012. Les activités sous gestion ont progressé de 8% en un an pour attteindre 8,9 miliards d'euros à la fin mars », a-t-il précisé.