L'assureur mutualiste français Groupama a accusé en 2012 une perte nette de 589 millions d'euros, principalement liée aux cessions effectuées dans le cadre du plan de redressement permettant à l'assureur mutualiste d'afficher une solvabilité nettement redressée.

En un an, le groupe est parvenu à céder l'ensemble des actifs inscrits dans le plan et a porté sa marge de solvabilité (fonds propres rapportés aux exigences minimales du régulateur) de 107% à 179%, bien au-delà de l'objectif de 120% fixé initialement. « On a réussi à boucler en 2012 l'ensemble du programme de cession qu'on s'était fixé », a commenté à l'AFP le directeur général de Groupama SA, Thierry Martel. « Je ne dis pas que nous n'achèterons plus rien ou que nous ne revendrons plus rien, mais cela ne se fera plus sous contrainte », a-t-il ajouté.

En situation difficile fin 2011 sur le plan de sa solvabilité, Groupama a vendu en 2012 les activités dommages (hors transport) et le portefeuille maritime de sa filiale Gan Eurocourtage, sa filiale espagnole Groupama Seguros, sa succursale polonais Proama et sa filiale britannique d'assurance dommage, Groupama Insurances. « Cela correspond à un travail qui a été fait sur la reconfiguration du groupe dans un contexte qui était particulièrement difficile parce que le marché des fusions-acquisitions était pour ainsi dire fermé en 2012 », a fait valoir M. Martel.

La concrétisation de ces cessions est, pour lui, la preuve « qu'ils étaient bien gérés, avec un vrai potentiel de croissance et de rentabilité. Non seulement le fonds de commerce a été jugé de bonne qualité mais les équipes aussi puisqu'elles ont été conservées. » Au total, les cessions ont un effet comptable négatif de 334 millions d'euros. Autre élément exceptionnel, l'assureur a également passé une dépréciation d'écarts d'acquisition sur ses filiales d'Europe centrale et orientale, à hauteur de 298 millions d'euros.