L'assureur mutualiste Macif espère plus que doubler son résultat net à l'horizon 2015, grâce à un nouveau plan stratégique sur trois ans dévoilé mardi. L'assureur entend augmenter le nombre de produits souscrits par ses clients et renforcer ses partenariats.

« Nous espérons dégager un résultat net de l'ordre de 130 millions d'euros en 2015, en dehors de tout élément exceptionnel, contre 50 à 60 millions pour le moment », a déclaré son directeur général, Jean-Marc Raby, lors d'une conférence de presse.

Pour y parvenir, la Macif souhaite davantage équiper ses 4,8 millions de sociétaires, qui détiennent en moyenne 2,7 produits à l'heure actuelle, l'objectif étant de passer à 3 ou 4 par client. Le directeur général a notamment souligné que seulement 15% d'entre eux avaient un contrat d'assurance-vie et 8% avaient un contrat d'assurance-santé. Pour ce dernier produit, M. Raby a précisé qu'il visait une proportion de l'ordre de 12%.

Au niveau du gain de clients, il a reconnu que le marché était « saturé » et offrait peu de marges de progression en automobile et en habitation. A l'inverse, la santé et la prévoyance sont des secteurs que Macif convoite. Dans ce domaine, l'assureur compte sur sa filiale dédiée Macif Mutualité, qui a accueilli cette année la mutuelle d'entreprise du groupe informatique américain IBM, ce qui représente 50.000 personnes.

Au total, la Macif vise un chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros en 2015, contre 5,6 milliards en 2011. Son directeur général a toutefois fait valoir qu'il fallait pour cela que l'encours de l'assurance-vie « se maintienne » à son niveau actuel.

Du côté de ses partenariats, la Macif a indiqué vouloir les « développer », évoquant notamment la société de groupe d'assurance mutuelle (Sgam) Sferen, qu'elle a constituée en 2009 avec les assureurs mutualistes Matmut et Maif et qui lui a déjà permis de réaliser des économies de coûts. En 2013, l'accent sera notamment mis sur la maîtrise du coût de la réparation.

La Macif entend aussi faire grimper à 150% son ratio de solvabilité (niveau de fonds propres rapporté aux exigences minimales du régulateur) en trois ans, contre 130% actuellement. Pour cela, elle devra notamment améliorer son résultat technique en ramenant son ratio combiné (coût d'indemnisation des sinistres et frais généraux rapportés aux primes perçues) à 100% au plus, contre 103% en ce moment, afin d'être au moins à l'équilibre. L'assureur mutualiste veut aussi maîtriser son ratio de frais généraux, en le maintenant à 27%, tout en redéployant ses effectifs au bénéfice du commercial, « afin de développer les contacts avec les clients », a relevé M. Raby.