L'assureur mutualiste Groupama est resté dans le rouge au premier semestre, affichant une perte nette de 87 millions d'euros contre un bénéfice net de 147 millions un an plus tôt. Un résultat en partie attribuable à des pertes sur cessions.

L'impact négatif des cessions d'actifs a été de 138 millions d'euros, a indiqué le directeur général délégué de Groupama SA, Christian Collin. Autre élément exceptionnel diminuant le résultat, 66 millions d'écarts d'acquisition.

Engagé dans un lourd plan de redressement, l'assureur a conclu, lors des six premiers mois de 2012, la cession des activités dommages (hors transport) ainsi que du portefeuille maritime de la filiale Gan Eurocourtage, de la filiale espagnole Groupama Seguros et de la succursale polonaise Proama.

La finalisation de ces ventes est prévue au quatrième trimestre et, si leur impact sur le résultat s'est déjà matérialisé au premier semestre, elles n'amélioreront la marge de solvabilité (fonds propres rapportés aux exigences minimales du régulateur) que sur les six derniers mois de l'exercice.

Un « très fort redressement »

Après avoir atteint un point bas, à 107%, fin 2011, la marge de solvabilité s'est redressée à 113% fin juin. L'objectif, rappelé par Christian Collin, est de parvenir à 120% fin 2012 et à 140% d'ici 2014. « Les résultats du groupe marquent un très fort redressement », a estimé le directeur général délégué, jugeant que l'entreprise était désormais sur « une bonne trajectoire ». « On doit poursuivre nos efforts », a-t-il exhorté.

Autre axe du plan de redressement, le plan d'économie de 400 millions d'euros est en bonne voie. « Nous sommes en ligne avec nos objectifs de baisse de coûts », a assuré Christophe Collin. Troisième priorité, la réduction de l'exposition aux actions et la diversification des placements. Durant les six premiers mois de l'année, Groupama a cédé pour 1,6 milliard d'euros d'actions et abaissé la part des actions dans son portefeuille d'actifs de 12,8% à 9,9%.