Premier assureur de personnes en France, CNP Assurances a annoncé un bénéfice net pour le premier semestre quasi stable à 540 millions d'euros (-0,5%), malgré un recul sensible de son chiffre d'affaires (-13,1%). Les ventes du groupe se sont établies à 13,3 milliards d'euros, à un niveau inférieur au consensus établi par Bloomberg, qui tablait sur 13,6 milliards.

Cette baisse est principalement imputable au segment de l'épargne, « qui souffre notamment de la concurrence des produits bancaires sur l'ensemble des zones d'implantation », selon CNP Assurances, et a vu son revenu diminuer de 15%.

A l'inverse, « l'assurance-emprunteur (+3%) et la prévoyance (+10%), qui sont des activités qui dégagent de meilleures marges ont progressé », s'est félicité Jim Root, directeur des relations investisseurs de CNP Assurances lors d'une conférence téléphonique.

Désengagé de la dette grecque

Sur les six premiers mois de l'année, le revenu brut d'exploitation de l'assureur s'est maintenu (+0,5%), à 1,1 milliard d'euros, bénéficiant d'une baisse des coûts de 2,5%. Le groupe a également diminué son exposition aux dettes souveraines de plusieurs pays périphériques de la zone euro (Espagne, Italie, Irlande et Portugal) de 17%, pour la ramener à 15,5 milliards d'euros au 30 juin. Il précisé en outre s'être « désengagé » de la dette grecque.

Toujours du côté du risque, il a réduit sa poche d'actions, qui ne représentait plus que 7,7% de ses actifs totaux (hors unités de comptes) fin juin, contre 9,3% fin 2011.

Le résultat net a été en partie rongé par des éléments exceptionnels pour 104 millions d'euros, a précisé CNP Assurances, dont 163 millions s'expliquent par une dotation brute à la PPE (provision pour excédent). Cette réserve, alimentée au fil des exercices, sert à assurer la pérennité des rendements des contrats d'assurance-vie.