La banque franco-belge Dexia a publié jeudi une perte de 11,6 milliards d'euros en 2011, record dans l'histoire des banques françaises. C'est la conséquence du démantèlement engagé en octobre après un nouveau sauvetage de l'établissement.

La cession de Dexia Banque Belgique, la banque de détail en Belgique, a notamment coûté 4 milliards d'euros de moins-value, tandis que les provisions sur l'exposition à la Grèce ont pesé 3,4 milliards. Quant à la cession de l'activité de prêts aux collectivités en France, deuxième grand volet du plan de démantèlement validé début février, elle coûte 984 millions de moins-value supplémentaire.

Plus tôt dans l'année, la banque avait tenté d'accélérer son programme de cessions de portefeuilles pour solder une partie de ses errements passés, avec à la clef, une charge exceptionnelle de 2,6 milliards. Cela ne l'aura pas empêché de solliciter une nouvelle fois la protection des Etats belge, français et luxembourgeois, étranglée par les conséquences de la crise de la dette en zone euro.

Pour lui permettre de mener à bien son démantèlement, les trois Etats ont validé le principe d'une garantie de 90 milliards d'euros sur ses emprunts. La France a également garanti une partie des pertes que pourrait encourir la filiale portant les prêts consentis aux collectivités françaises et entrera même indirectement à son capital.