Le gouvernement va entamer dès cet après-midi des réunions d'arbitrage qui se poursuivront dimanche avant l'annonce, vraisemblablement lundi, d'un nouveau train de mesures anti-déficits dont l'une des mesures phare pourrait être une nouvelle journée de solidarité, a-t-on appris samedi de source gouvernementale.

Une première réunion aura lieu dès cet après-midi, a-t-on appris de source gouvernementale. Elle réunira autour du président de la République Nicolas Sarkozy, le Premier ministre François Fillon, le ministre de l'Economie François Baroin, du Budget Valérie Pécresse ainsi que les ministres du Travail Xavier Bertrand, et des Solidarités Roselyne Bachelot, a-t-on appris de même source. Ces deux ministres seraient directement concernés par l'instauration possible d'une nouvelle journée de solidarité.

Un conseil des ministres, lundi

« D'autres réunions d'arbitrage se tiendront dans le courant du week-end avant les annonces qui auront lieu vraisemblablement lundi même si ce n'est pas encore confirmé », a-t-on ajouté de même source. L'annonce du détail des mesures interviendrait après un conseil des ministres exceptionnellement reporté à lundi pour cause de préparation du sommet du G20, mercredi dernier.

Selon des informations du Journal du Dimanche, confirmées de source gouvernementale, une seconde journée de solidarité est à l'étude. Créée en 2004 après la canicule de 2003, la première Journée de solidarité consiste en un jour de travail non rémunéré dont les fruits financent la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Initialement fixée au lundi de Pentecôte, cette journée, qui a rapporté 2,4 milliards d'euros en 2010, est depuis 2008 organisée « à la carte ».

Taux de TVA

Parmi les autres mesures susceptibles d'être annoncées lundi figure le relèvement du taux réduit de TVA, de 5,5% à 7%, pour la restauration et les travaux de rénovation des logements.

L'objectif, maintes fois réaffirmé par le gouvernement, est de ramener comme prévu en 2012 les déficits publics à 4,5% du PIB en dépit d'une croissance révisée drastiquement à la baisse, à 1% contre 1,75% auparavant. Il faudra pour cela trouver de 6 à 8 milliards d'euros, via des hausses d'impôts ou de nouvelles économies.