Selon le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, les banques françaises auront besoin d'augmenter leurs fonds propres de moins d'une dizaine de milliards d'euros dans le cadre d'une recapitalisation du secteur bancaire européen.

Interrogé par la radio BFM Business sur les besoins chiffrés des banques françaises dans le cadre d'une recapitalisation des établissements européens, Christian Noyer les a estimé à « moins d'une dizaine de milliards d'euros ». Ce « sera tout à fait absorbable par les banques elles-mêmes », qui sont « tout à fait à même de réunir (cette somme) sans aucune aide de l'Etat », a-t-il ajouté. « Les banques françaises sont bien capitalisées, ne sont pas exposées à des risques particuliers ».

Selon une source européenne, le montant envisagé pour la recapitalisation des banques européennes est d'environ 108 milliards d'euros. Celle-ci vise notamment à absorber le choc d'une décote sur la dette grecque mais aussi à consolider les banques en cas de contagion de la crise de la dette à l'Espagne et à l'Italie. « Le coût supplémentaire que peut avoir le traitement de la dette grecque est quelque chose qui est parfaitement absorbable », a également précisé la gouverneur de la Banque de France, sans donner plus de précisions.

Les pays de la zone euro se sont mis d'accord dimanche pour exiger des banques qui détiennent des obligations grecques des pertes d'au moins 50%. Des négociations sont en cours avec le secteur financier.