Selon le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, les banques françaises, qui se sont engagées à accélérer le renforcement de leurs fonds propres, pourront bénéficier, "en dernier ressort", de capitaux publics.

Interrogé à l'Assemblée nationale sur le sommet franco-allemand de dimanche à Berlin, le chef de la diplomatie a affirmé que la chancelière Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy avaient trouvé un « accord pour le renforcement de la structure des capitaux des banques en Europe ».

« S'agissant des banques françaises », elles se sont engagées à accélérer le renforcement des fonds propres prévu par les nouvelles normes internationales dites de Bâle III, a-t-il rappelé. « On y parviendra en mobilisant les revenus des banques elles-mêmes, qui gagnent de l'argent, le capital privé et si c'est nécessaire, en dernier ressort, le capital public ».

Jusqu'ici, la France n'avait pas clairement dit qu'elle pourrait injecter des fonds publics dans ses banques. Mais elle ne cache pas que, si cela devait s'avérer nécessaire, elle préférerait avoir recours au Fonds européen de stabilité financière (FESF) plutôt qu'à des capitaux étatiques -- un débat qui l'oppose à l'Allemagne et qui n'est pas encore tranché au niveau européen.